Les Métiers licites et illicites
Il était une fois, dans la grande ville de Chartres, une magnifique cathédrale. Cette cathédrale n’était pas seulement un lieu pour prier ; elle était aussi remplie de vitraux colorés qui racontaient des histoires de métiers importants. Les enfants de Chartres aimaient venir les admirer et écouter les légendes sur ceux qui travaillaient pour aider les autres.
Les métiers licites : ceux qui plaisaient à l’Église
Tout d’abord, les enfants apprirent l’histoire des métiers licites, ceux que l’Église appréciait et encourageait.
Le vitrail du boulanger attirait tout le monde avec son image de paniers remplis de pains ronds et dorés. Le boulanger préparait du pain non seulement pour nourrir les familles, mais aussi pour l’Église, où il devenait du pain spécial, béni, pour les grandes cérémonies. On disait que chaque pain fabriqué avec soin était une manière d’apporter du bonheur et de la paix. Ce boulanger n’était pas un simple travailleur ; il faisait un métier respecté, et les enfants regardaient ce vitrail en imaginant qu’ils sentaient l’odeur du pain tout chaud.
Ensuite, il y avait des scènes des paysans qui travaillaient dans les champs. On voyait des semailles, des moissons, des vignes remplies de raisins. Le travail de la terre était important, et les produits comme le vin et le blé étaient précieux, car ils servaient aussi dans les cérémonies de la cathédrale. Les paysans étaient respectés, car on disait que même Dieu appréciait leur travail.
Les métiers illicites : ceux qui étaient mal vus
Mais les enfants ne pouvaient pas quitter la cathédrale sans voir les vitraux qui racontaient l’histoire des métiers illicites. Ces métiers-là n’étaient pas bien vus par l’Église, car ils pouvaient amener ceux qui les pratiquaient à de mauvaises actions.
Les bouchers
Le vitrail du boucher montrait un homme avec une grande hache, prêt à préparer de la viande. Le travail de boucher était nécessaire, mais l’Église craignait que le sang et la violence ne rendent ce métier difficile à respecter. Le boucher devait être très attentif, car s’il oubliait de suivre les règles de l’Église, il risquait de vendre de la viande même les jours où il fallait jeûner. Un petit chien regardait la scène avec espoir, attendant un morceau de viande. Pour les enfants, ce vitrail montrait à quel point il était important d’être juste et de respecter les règles.
Les changeurs
Ensuite, il y avait le vitrail des changeurs de monnaie. Ils avaient de nombreuses pièces dorées et des balances pour peser l’argent. Bien que leur travail soit utile pour les voyageurs qui venaient de loin, l’Église se méfiait d’eux, car ils pouvaient être tentés de gagner de l’argent facilement en profitant des autres. Parfois, les changeurs n’étaient pas honnêtes et cachaient un peu d’or pour eux-mêmes. Ce vitrail montrait aux enfants l’importance de ne jamais être trop avare et de toujours rester honnête.
Les taverniers
Enfin, le vitrail des taverniers racontait une histoire amusante mais aussi inquiétante. Les taverniers servaient du vin dans les tavernes, où les gens venaient pour se détendre. Mais l’Église rappelait aux gens de ne pas oublier leurs responsabilités, car boire trop de vin pouvait les détourner de ce qui était important, comme leur famille ou leur travail. Ce vitrail montrait aussi un tavernier malin, qui servait du poisson salé pour donner encore plus soif à ses clients. En regardant ce vitrail, les enfants comprenaient qu’il fallait faire preuve de tempérance et de sagesse.
Après avoir admiré tous ces vitraux, les enfants de Chartres rentraient chez eux remplis d’images colorées et de leçons précieuses. Ils comprenaient que chaque métier, s’il était fait avec respect et honnêteté, avait une place dans le monde, mais qu’il fallait aussi éviter les tentations qui pouvaient les éloigner de ce qui était juste. Chaque soir, en fermant les yeux, ils rêvaient des beaux vitraux et se disaient que, plus tard, eux aussi feraient un métier qui rendrait le monde meilleur.
Bonne nuit, petit aventurier.
|