Par Patrick Tricoire, professeur de philosophie
Les mardis de 14H à 15H30
Constatant la difficulté rencontrée à notre époque d’avancer une définition de la beauté artistique, voire le refus des plasticiens à s’aventurer dans une tentative qu’ils considèrent comme vaine, l’objectif de ce cours est d’en mieux cerner les raisons et les causes. C’est pourquoi il semble approprié de s’appuyer en particulier sur l’œuvre de philosophes qui ont affronté cette question controversée. L’idée du beau semble en effet toujours reconduire au-delà de ce qui est immédiatement appréhendé comme beau dans les œuvres ou les actions humaines. Celles-ci sont concertées, produites selon des critères de production et de perfection, alors que les beautés naturelles surgissent toutes spontanément. Par ailleurs, la convertibilité des idées du bien et du vrai avec le beau exclut leur complète confusion : la production des choses belles repose sur la liberté de l’artiste. Pour autant, l’idée du beau doit-elle être abandonnée au profit du relativisme se contentant d’affirmer « des goûts, des couleurs » ?
- Introduction à l’aporie de la définition du beau
- Le jeu est-il à l’origine de l’art ? (F. Nietzsche)
- L’âme peut-elle voir la lumière du beau invisible aux yeux ? (Plotin)
- La beauté des images est-elle un tremplin vers l’illumination divine ? (Denys l’Aréopagite)
- La philosophie du jugement de goût est-elle une esthétique de l’absence d’œuvre ? (E. Kant)
- La beauté des œuvres d’art réside-t-elle dans l’œil qui la contemple ? (A. Schopenhauer) ?
- L’art est-il, pour nous Modernes, une chose finie ? (G.-W.-F. Hegel)
- Que serait la beauté d’une œuvre sans la grâce qui l’habite ? (F. Ravaisson, H. Bergson)
- A l’époque de la reproduction technique des œuvres d’art, l’œuvre d’art a-t-elle perdu son aura ? (W. Benjamin)
- L’œuvre d’art est-elle faite pour l’homme ? (Hannah Arendt)
6/11/18
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21/05/19
Tarif : les 10 cours d’1H30 : 65,00 €
(Adhésion non comprise)