Messages théologiques des images de la Nativité et de la Passion du IVe au XVIIe siècle
Par Odile Celier, professeur honoraire à l’Institut supérieur de Théologie des Arts, de l’Institut catholique de Paris
Les mercredis de 14h à 16h
Introduction
Depuis les origines, les images chrétiennes occidentales n’illustrent pas servilement les scènes bibliques, elles les interprètent toujours. Ainsi, de siècle en siècle, tandis que les courants dévotionnels ambiants colorent nos images et que les discours des clercs n’ont le plus souvent qu’une influence indirecte sur elles, on s’émerveille de surprendre nos images à faire, à leur manière, de l’exégèse biblique et de la théologie.
1) Les images de la Nativité du Ve au XVIIe siècle
Nous découvrirons qu’elles ne cherchent pas vraiment à nous décrire la scène de la naissance de Jésus, mais qu’à chaque époque elles entendent nous faire reconnaître dans le corps du nouveau-né, le mystère du corps eucharistique du Christ.
Si, jusqu’au XIe, on identifie l’âne, le bœuf, la mangeoire, l’étable, en revanche Marie et Joseph ne sont pas des figures très présentes.
Du XIIe au XIIIe siècle, quand la question de la transsubstantiation devient centrale dans la théologie, les images montrent sur le ventre de Marie d’étranges autels-mangeoires sur lesquels repose le corps de Jésus.
Du XIVe au XVIe siècle, tous les personnages de l’image de la Nativité se contentent d’adorer l’enfant nu sur le sol, ce qui est contraire au récit initial où Marie l’enveloppe de langes et le couche dans la mangeoire. Ces nouvelles images témoignent de la façon dont on en vient à concevoir l’Eucharistie : un mystère si redoutable que le chrétien est détourné de la communion au corps du Christ et appelé à la seule communion spirituelle dans l’adoration de l’hostie, élevée lors de la messe ou exposée dans l’ostensoir.
Enfin, du XVIe au XVIIe siècle, on pourra vérifier que les nouvelles images de la Nativité contribuent à la défense du culte du Saint Sacrement, de la présence réelle et du caractère sacrificiel de la messe contre les Réformés.
2) Les images du cycle de la Passion
Pour le corpus de ces images, qui mettent en scène le sacrifice du corps du Christ, et se prêtent tout entier à une lecture eucharistique, nous utiliserons la même méthode d’analyse théologique des images.
Conclusion
Ce parcours iconographique devrait nous apprendre à « lire » ces images du début et de la fin de la vie du Christ, et à montrer qu’une de leurs fonctions essentielles fut à chaque époque de déployer la richesse de la théologie du mystère chrétien de l’Eucharistie.
04/10/17 – 18/10/17 – 08/11/17 – 22/11/17 – 13/12/17
10/01/18 – 24/01/18 – 14/02/18 – 14/03/18 – 28/03/18
Tarif : les 10 cours de 2h : deux versements de 39,00 € (prix total : 78,00 €)
(Adhésion non comprise)